Qu'y a-t-il au-delà de ce que l'on sait que c'est? Tout. Et rien. Car ce que l'on perçoit n'est qu'une forme parmi d'infinies potentialités. Ce vers quoi cette forme renvoie est cette infinité; la forme ne doit pas limiter et obscurcir, mais stimuler et évoquer ce plus vaste, cet Autre, cette liaison parmi les différences...
Pour parler de l'humanité, nul n'est besoin d'en faire le portrait. L'oeuvre, peu importe ce qu'elle représente (si elle représente) et peu importe comment, a toujours comme sujet la dimension humaine. L'oeuvre est humaine à la base, car exécutée par l'homme et destinée à l'homme. Le but ultime de l'oeuvre étant cette relation qu'elle crée (ou doit créer) entre le spectateur et elle-même. C'est cette relation qui est importante par dessus tout et finalement c'est probablement ce qui peut donner sa «valeur» à l'Art. Par relation, je désigne cette dynamique, ce mouvement, ce changement qui s'induit dans l'âme du spectateur qui sera amélioration, éveil, remise en question et qui jouera - consciemment ou pas - au niveau de ses perception, de sa compréhension, de sa connaissance (de soi, des autres, du monde). Ainsi,l'oeuvre se doit d'être la plus riche possible (sans être surchargée) et que cette richesse ait un potentiel communicable au spectateur, pour qu'elle puisse ainsi remplir sa fonction de contribuer à l'évolution de l'humanité (même à la plus petite échelle). L'élément de liberté est aussi profitable dans une oeuvre; moins elle contraint à une seule interprétation, plus son impact a de chances d'être profond, car il encourage le spectateur à aiguiser ses perceptions et à les utiliser d'une façon créative. Ceci est possible dans l'art figuratif, mais peut-être d'avantage dans l'abstrait (et la poésie).
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