Proverbe chinois

Si nous avons chacun un objet et nous nous les échangeons, nous avons chacun un objet. Par contre, si nous avons chacun une idée et que nous nous les échangeons, nous avons chacun deux idées.

vendredi 13 novembre 2009

Changement d'adresse en cours

Bonjour à tous! Ce blog déménage vers une interface plus simple pour moi et vers un environnement moins sombre pour vous (pas trop quand même). Ne vous gênez pas de vous exprimer si vous trouvez que ce changement est une erreur.

Http://maximeboisvertphoto.wordpress.com

jeudi 22 octobre 2009

Partionnement

J'imagine que toutes ces idées disjointes finiront par s'unir dans un tour articulé.

Pourquoi je fais ce que je fais.

Parce que les mots ne sont pas la seule façon de parler et que comprendre ne se limite pas à (pouvoir) mettre une étiquette sur le sujet.

Simplicité

La simplicité est l'absolu à atteindre pour ensuite garder contact avec celle-ci. L'abstrait est une tentative - sinon l'ultime moyen - de démarche vers la simplicité, ou plutôt vers l'essence des choses, de l'existence... Car cette simplicité peut pêtre complexe, particulièrement si on tente de l'expliquer. L'abstrait, ne s'encombre pas de symboles, d'icones, ou tout autres éléments culturels qui biaisent notre perceptions. Ainsi est-il un moyen de toucher à l'indicible avec le moins d'interference possible (forme, sens, symbole, interprétation (socio-culturelle)) et de tenter de communiquer ce qui n'est pas forcément verbalisable. Par exemple, une émotion ne se communique pas bien en l'expliquant, mais en la vivant. Comme la célèbre phrase de St-Augustin à propos du temps qui dit qu'il sait ce que c'est jusqu'à ce qu'on lui demande de l'expliquer…

lundi 12 octobre 2009

Citation II

"Human purposes are pursued within an immense circling universe which does not seem to me to have purpose, in our sense, at all. Nature is much more playful than purposeful, and the probability that it has no special goals for the future need not to strike one as a defect. On the contrary, the processes of nature [...] are much more like art than like business, politics or religion. [...] No one imagines that a symphony is supposed to improve in quality as it goes along, or that the whole object of playing it is to reach the finale. The point of music is discovered in every moment of playing and listening to it." (Alan Watts, This is it, p. 32-33)

mardi 4 août 2009

Alternatif: Qui permet une voie différente

C'est Edward Hopper qui a dit «If you could say it in words there would be no reason to paint.»
La peinture a une histoire infiniment plus longue que la photographie, et la sagesse des peintres en est témoin. Je trouve en eux une plus grande force d'évolution et de compréhension qu'en la plupart des photographes, sauf exception. Kandinsky, Rothko, Koenig, Pollock, etc. sont ces peintres. Les quelques photographes qui ont un discours substantiel, juste et fort, ont rarement pu le traduire dans leur travail visuel. Minor White, Edward Weston et peut-être Brook Jensen entrent dans la catégorie des exceptions.
Pourquoi? Peut-être parce que les photographes sont eux-même mystifiés par leur médium? La photographie a été inventée pour créer des document visuel de la réalité. Et depuis, le caractère objectif de la photographie est assumé, inconsciemment ou pas, bien que celui-ci ne soit aucunement systématique. Alors les photographes s'occupent de l'aspect visuel de l'existence, tandis que les peintre, depuis l'avènement de la photo, s'en sont détaché. Pourtant, la photographie peut et doit servir à la modification de nos perceptions, à l'émancipation de notre compréhension. Les limites signifient entre autres que quelque chose se trouve au-delà de celles-ci, et la photo est un médium très limité; limite de dimension (ni profondeur, ni temps), limite de cadre, limite de sujet, etc. Et c'est en faisant l'expérience des limites que nous créons la dynamique de l'évolution. La documentation de la réalité a son utilité, mais celle-ci est du domaine du reportage, du journalisme, etc. L'Art est une forme de recherche alternative, qui s'occupe de champs laissés vacants et sans surveillance par les observateurs de surface. L'artiste étudie un spectre qui couvre les domaines du mystique, du philosophe, du scientifique, de l'intervenant social, etc. mais à un niveau et dans un mode de communication propre. L'Artiste a un devoir de différence. Même si ce n'est pas toujours possible. Son rôle est essentiel, car il est complémentaire à celui des spécialistes qui couvrent les mêmes sujets que lui. Il doit maintenir son altérité à cause de cette complémentarité qui est nécessaire à toute autre forme de recherche. L'Art est cet autre discours qui permet de compléter notre entendement. La science peut découvrir une formule permettant l'invention de la bombe atomique. Un artiste peut montrer la détresse douloureuse et intime hors de la portée de communication de la théorie ou même de la simple exposition objective des faits. En exemple, ces photographies de survivants d'Hiroshima par
Tômatsu Shômei.

L'Art, les arts, sont aussi une méthode d'exposer ce qui est hors de la portée des mots; un langage qui s'adresse à l'âme directement. Par exemple, la musique; quel langage est plus abstrait que celui-ci; des sons, des harmonies de sons, des rythmes, etc. Mais, malgré cet absence totale de signification rationnelle que nous exigerions d'une pièce de théâtre ou d'une photo, c'est la forme d'art la plus accessible et d'une façon universelle. Nous pouvons tenter d'expliquer pourquoi nous avons une relation si intime à la musique, mais cela n'en changera pas les faits. L'explication ne devrait pas être essentielle pour comprendre, accepter et assimiler une réalité. De la même façon qu'une harmonie musicale, les couleurs nous parlent, sans que nous sachions réellement pourquoi. Mais quelle est l'importance de ce pourquoi? L'important est la communication. Et je dis ceci, parce que je crois que nous devons comprendre et encourager le fait que l'Art se place dans un mode alternatif et qu'il est important à notre évolution en tant qu'individu, en tant qu'humanité. L'artiste peut s'intéresser aux mêmes sujets qu'un scientifique, mais il les abordera d'un angle différent, focalisera sur des éléments autres et communiquera ses conclusions sur un mode alternatif. Et il le doit; c'est ce qui fait de lui un artiste et pas un scientifique, ou un reporter, ou un amateur quelconque.

vendredi 24 juillet 2009

Laisser l'univers s'exprimer

Il n'y a toujours qu'une dimension (ou plutôt 2) ; la surface. La 3e et la 4e, la profondeur et le temps (et les autres?) se résument tout de même dans la surface. Cependant, l'Univers offre l'infini : du microcosme au macrocosme, du possible à l'avéré, du passé à l'éventuel; et ensuite toutes les ramifications des perceptions de la conscience. Ceci peut aisément poser une problématique immobilisante au photographe; que photographier, sous quel angle, que exclure du cadre? Alors est souligné l'immense contrôle dont il dispose pour donner à voir, mais ce contrôle est une lame à double tranchant. En effet, se pourrait-il qu'il ait d'avantage comme conséquence de cacher plutôt que de révéler? Comme toute création est le reflet de l'approche du monde de son créateur, celui qui veut toucher de près à l'authenticité de l'existence peut en venir à douter sérieusement de ses capacités. On en revient alors à cette idée chère au zen et au taoïsme selon laquelle celui qui veut «accéder à ce niveau de conscience supérieur» (pour dire cela ainsi) doit d'abord se débarrasser du carcan de la connaissance traditionnelle, de la logique, de la raison, du catalogage des élément qui constitue son univers sensible. Laisser tomber ceci, car cela empêche l'univers de se manifester à l'individu tel qu'il est (tout ce qu'il est), car l'individu projette sa dite connaissance sur l'objet de cette connaissance. Ce type de connaissance tient plus de l'interprétation que de la réelle compréhension; celle qui dépasse les mots, les catégories, etc. En laissant tomber cette forme de savoir, qui est une forme de contrôle, l'individu se rapproche de l'authenticité, il réintègre sa place dans l'univers (il n'est plus un observateur extérieur), il touche à son harmonie inhérente. Cette idée se rapproche du Wu-Wei qui est la spontanéité versus le contrôle, la justesse versus la confusion morale, l'intuition versus la réflexion; un état de disponibilité naturelle. C'est être partie intégrante du monde et non pas une partie séparée qui, aux-prises avec sa conscience, se sens différent, indépendant, sans l'être réellement, et qui entre en conflit avec tout ce qu'il ne contrôle pas.
Le lien avec la photographie est que cette dernière peut être l'outil parfait pour isoler les éléments du tout, pour fausser une compréhension authentique du monde, pour en obscurcir la nature, pour contrer ce Wu-Wei, etc. Et la photo a trop souvent ce rôle. De mon côté j'essaie de me poser dans l'opposée de ceci. Par une ouverture la plus large possible, un regard non discriminatoire sur le sujet photographique, une élimination des préjugés quant aux résultats et leur pertinence, par l'effort de poser un regard neuf sur les choses, même sur ce que l'on croit connaître. Aussi c'est cette démarche qui motive mes derniers projets Nibelheim, Shémas, Désintégration, mais surtout Wu-Wei - dont cette image est tirée.
Se sont des séries qui se sont réalisées très rapidement, souvent moins de 45 minutes. Je me suis efforcé de laisser une très grande place à l'accident, pour laisser l'image se faire d'elle-même, laisser s'exprimer le sujet avec le moins d'intervention possible de ma part. Intégrer le mouvement au processus photographique; ne pas le brimer. Ne pas cadrer dans le viseur; ne pas faire ce choix; laisser les éléments prendre leur place d'eux-mêmes. Bien sûr; je choisis vers quoi je pointe ma caméra - l'idée est tout de même de créer une image regardable- mais je limite ce contrôle discriminatoire au minimum.
Laisser de la place à l'accident, parce que ce qui resurgit lorsque l'on relâche sa volonté, son contrôle est d'une essence qui est hors d'atteinte de la pensée consciente. Comme le dicton qui dit que l'on trouve lorsqu'on cesse de chercher. Donner plus de chance pour que puisse trouver son chemin jusqu'à nous ce qui normalement reste caché, ce qui normalement n'a pas de voix. Les forces cachées de l'univers, l'harmonie sous-jacente.

vendredi 10 juillet 2009

Décision

On a toujours ce choix; suivre le courant, dire aux gens ce qu'ils veulent entendre, encourager la dynamique en cours ou bien, à l'opposée; se poser, réfléchir, écouter et découvrir notre vision propre, la développer et la proposer en alternative. Et au-delà de la proposer; lui donner une voix véritable, proportionnelle à la conviction que l'on a qu'elle est valable. C'est peut-être parce que c'est un choix difficile à assumer que la plupart des créateurs investissent leurs énergies dans la perpétuation du bien établi plutôt que dans le renouvellement. Celui qui apporte la nouveauté doit dépenser beaucoup d'énergie non seulement dans le développement de son art et dans sa diffusion, mais aussi dans le maintient de sa conviction contre l'insuccès. Je pense à Van Gogh, à Kandinsky, à Rothko, pour ne citer que ceux-là qui, forts de leur vision, ont persévéré malgré le désintéressement et parfois le mépris et même la pauvreté. Ils avaient pourtant énormément à apporter. C'est cet exemple qu'il faut suivre. Apporter la nouveauté et faire en sorte qu'elle soit acceptée pour ouvrir toujours plus d'horizons. Pourquoi ceci? Parce que la nouveauté est le mouvement, la vie, l'évolution.
L'Art n'a pas encore atteint son plein potentiel d'impact positif sur l'avancement de l'humanité et il est important de contribuer à réaliser ce potentiel. Négliger la nécessité de l'évolution c'est accepter la mort ou au mieux, la consanguinité. L'aisance dans la simplicité, la complaisance dans la conformité. L'art a cette capacité de faire évoluer les sens humains, ses perceptions, sa compréhension; et par là même il a le devoir de s'y efforcer, et c'est en présentant de nouveaux défis qu'il peut le faire et non pas en offrant le déjà vu déjà connu. L'individu a cette folle tendance à croire qu'il comprend parfaitement quelque chose qu'il a déjà vu et identifié, catalogué. Alors un contenu important présenté sous des formes connues est voué à être ignorer.
Comme dans Dune, où Paul-Muad'Dib s'engage consciemment dans un chemin qui mène au Jihad, carnage au sein même de la race humaine, malgré la nature terrible de ce but, car c'est ce que l'humanité a besoin pour se renouveler; comme dans cette situation romanesque extrapolée, l'Art visuel actuel a besoin d'un nouveau souffle. Pas que ce qu'il ait à présenter soit inintéressant, seulement il y a trop peu de place à la différence et ceci représente un danger; celui de la dégradation jusqu'à l'atrophie. Je ne sais pas s'il est encore possible de révolution à l'époque actuel; il semble que le nihilisme, la désillusion et l'inertie du Post-modernisme aient dilué cette volonté. Cependant l'Art, comme la vie, a toujours besoin de cassure, de destruction, pour renaître, car il a tendance à la dégénérescence, à la consanguinité, c'est-à-dire à un ralentissement de son mouvement. Ceux qui sont responsable de ce mouvement, les artistes, n'étant pas tous des visionnaires, ne cherchant pas tous l'avancement, ils tendent à immobiliser l'Art et répétant ce qui à déjà été fait. Ainsi, l'artiste doit combattre l'artiste pour rétablir une dynamique (temporaire, jusqu'à ce qu'elle ralentisse elle aussi et qu'il soit temps pour une autre cassure). Bien sûr ces 2 types sont essentiels même si contradictoires, car le mouvement n'est perceptible que grâce à l'immobilité; tout fonctionne par contraste. Ainsi tout ceci n'est pas un jugement de valeur; les deux sont nécessaires.

lundi 29 juin 2009

Idéalisme



Le défi pour moi est de créer une image qui encourage un regard qui ne prenne pas en compte les circonstances de la prise de vue. Une image qui encourage naturellement le spectateur à se concentrer sur d'autres aspects, qu'ils soient inhérents à l'oeuvre ou que ce soit les échos de celle-ci résonnant en lui-même et qui l'amène à tourner son regard vers l'intérieur. J'ai conscience que c'est une volonté contradictoire avec celle de dépasser les apparences du réel - qui engendre des images techniquement particulières. La façon logique de procéder pour provoquer une appréciation de la photographie qui soit centrée sur l'objet et détachée des technicalités seraient peut-être de créer une image qui soit ou semble la plus classique possible, où la partie technique passe inaperçue, ne suscitant aucun questionnement qui soit susceptible de déconcentrer le lecteur de l'essentiel. Cette option cependant me paraît très limitative. Une autre option serait de créer une image qui soit si forte qu'elle créerait une résonance chez le lecteur et que tous ses sens seraient sollicités pour gérer l'impact de l'image et aucun ne serait libre pour se poser les questions peu utiles du où, quand, comment. Ces questions sont peu présentes dans d'autres arts et parfois pratiquement absentes - comme en musique - du moins de la façon qu'elles sont présentes en photo. Il est grand temps d'incorporer cette liberté en photo.

dimanche 28 juin 2009

Citation d'un artiste fictif dans le film Stay

«Bad art is more tragicaly beautiful than good art because it documents human failure.»
Tristan Reveur.
... Regardons maintenant l'art qui nous entoure avec cette idée en tête.

(en passant, très bon film. http://fr.wikipedia.org/wiki/Stay)

jeudi 25 juin 2009

Signifier sans figurer, illustrer sans décrire.



Qu'y a-t-il au-delà de ce que l'on sait que c'est? Tout. Et rien. Car ce que l'on perçoit n'est qu'une forme parmi d'infinies potentialités. Ce vers quoi cette forme renvoie est cette infinité; la forme ne doit pas limiter et obscurcir, mais stimuler et évoquer ce plus vaste, cet Autre, cette liaison parmi les différences...
Pour parler de l'humanité, nul n'est besoin d'en faire le portrait. L'oeuvre, peu importe ce qu'elle représente (si elle représente) et peu importe comment, a toujours comme sujet la dimension humaine. L'oeuvre est humaine à la base, car exécutée par l'homme et destinée à l'homme. Le but ultime de l'oeuvre étant cette relation qu'elle crée (ou doit créer) entre le spectateur et elle-même. C'est cette relation qui est importante par dessus tout et finalement c'est probablement ce qui peut donner sa «valeur» à l'Art. Par relation, je désigne cette dynamique, ce mouvement, ce changement qui s'induit dans l'âme du spectateur qui sera amélioration, éveil, remise en question et qui jouera - consciemment ou pas - au niveau de ses perception, de sa compréhension, de sa connaissance (de soi, des autres, du monde). Ainsi,l'oeuvre se doit d'être la plus riche possible (sans être surchargée) et que cette richesse ait un potentiel communicable au spectateur, pour qu'elle puisse ainsi remplir sa fonction de contribuer à l'évolution de l'humanité (même à la plus petite échelle). L'élément de liberté est aussi profitable dans une oeuvre; moins elle contraint à une seule interprétation, plus son impact a de chances d'être profond, car il encourage le spectateur à aiguiser ses perceptions et à les utiliser d'une façon créative. Ceci est possible dans l'art figuratif, mais peut-être d'avantage dans l'abstrait (et la poésie).

vendredi 19 juin 2009

Cloisonnement

Alice au pays des merveilles

mercredi 10 juin 2009

Démarche générale


La photographie peut nous désapprendre à regarder. À regarder comme nous avons appris à le faire, c'est-à-dire rechercher des éléments connus, pré-assimilés; regarder sans chercher à voir véritablement.

La photographie, qui à la base a été inventée pour créer des documents objectifs, rendant compte du réel, peut être utilisée pour contester ces limites mêmes qu'elle cherche à renforcer. Le fait qu'elle ait pour but de confirmer notre vision de la réalité - qui s'attache à la surface plutôt qu'à essayer de voir au-delà - donne encore plus de force à une démarche qui cherche à modifier notre relation au réel, à libérer nos perceptions de cette inertie.

Notre réalité visuelle (et conceptuelle) est la matière première du médium photographique. Le fait de la rendre méconnaissable ou du moins d'utiliser l'aspect du sujet pour en détourner la signification est un moyen d'abattre les frontières de nos perceptions, de solliciter les autres outils de compréhension qui sont à notre disposition et donc de créer un élargissement de notre réceptivité. Cette ouverture réceptive est un des fondements essentiels sur lesquels doivent se construire une nouvelle humanité; plus libre, plus consciente, plus créative, plus confiante…


lundi 1 juin 2009

Mon père


Dans une de nos discutions sur l'art, l'artiste. La seule personne avec laquelle je parle vraiment de ces choses.

mercredi 29 avril 2009

Fugitif


«There is a point beyond which self-control becomes a form of paralysis.»
Alan Watts

samedi 4 avril 2009

Évidences nécessaires


Ouvre ton esprit, laisse les liens se faire, laisse ton imagination prendre le relais, laisse le contrôle à ton intuition. Cesse de contenir ton âme dans la cage de ta compréhension. As-tu réellement cette prétention de n'accorder d'importance qu'à ce que l'esprit peut saisir et catégoriser?
Peut-être que pour apprécier l'inconnu faut-il avoir conscience de sa vastitude imposante. Peut-être pour apprécier ce qui constitue notre univers sensible faut-il le considérer comme une faible partie de l'infini.
La raison est reine dans un domaine limité, on se doit de l'accepter et de la compléter avec nos sens, notre instinct et notre humilité. Il ne faut pas nier ces différentes parties complémentaires de notre être, comme nous ne voulons pas nous limiter nous-même. La rationalité que nous avons réussi à développer n'est pas l'outil ultime et incontestable de l'appréciation de la réalité.

Avec ce regard ouvert et unifiant, l'abstraction la plus confuse aura autant de sens (et peut-être plus) que la concrétude la plus plate et évidente.

La clé est une curiosité intense et une ouverture illimitée.

Diaporama du projet Limites de la rationalité