Proverbe chinois

Si nous avons chacun un objet et nous nous les échangeons, nous avons chacun un objet. Par contre, si nous avons chacun une idée et que nous nous les échangeons, nous avons chacun deux idées.

lundi 29 juin 2009

Idéalisme



Le défi pour moi est de créer une image qui encourage un regard qui ne prenne pas en compte les circonstances de la prise de vue. Une image qui encourage naturellement le spectateur à se concentrer sur d'autres aspects, qu'ils soient inhérents à l'oeuvre ou que ce soit les échos de celle-ci résonnant en lui-même et qui l'amène à tourner son regard vers l'intérieur. J'ai conscience que c'est une volonté contradictoire avec celle de dépasser les apparences du réel - qui engendre des images techniquement particulières. La façon logique de procéder pour provoquer une appréciation de la photographie qui soit centrée sur l'objet et détachée des technicalités seraient peut-être de créer une image qui soit ou semble la plus classique possible, où la partie technique passe inaperçue, ne suscitant aucun questionnement qui soit susceptible de déconcentrer le lecteur de l'essentiel. Cette option cependant me paraît très limitative. Une autre option serait de créer une image qui soit si forte qu'elle créerait une résonance chez le lecteur et que tous ses sens seraient sollicités pour gérer l'impact de l'image et aucun ne serait libre pour se poser les questions peu utiles du où, quand, comment. Ces questions sont peu présentes dans d'autres arts et parfois pratiquement absentes - comme en musique - du moins de la façon qu'elles sont présentes en photo. Il est grand temps d'incorporer cette liberté en photo.

dimanche 28 juin 2009

Citation d'un artiste fictif dans le film Stay

«Bad art is more tragicaly beautiful than good art because it documents human failure.»
Tristan Reveur.
... Regardons maintenant l'art qui nous entoure avec cette idée en tête.

(en passant, très bon film. http://fr.wikipedia.org/wiki/Stay)

jeudi 25 juin 2009

Signifier sans figurer, illustrer sans décrire.



Qu'y a-t-il au-delà de ce que l'on sait que c'est? Tout. Et rien. Car ce que l'on perçoit n'est qu'une forme parmi d'infinies potentialités. Ce vers quoi cette forme renvoie est cette infinité; la forme ne doit pas limiter et obscurcir, mais stimuler et évoquer ce plus vaste, cet Autre, cette liaison parmi les différences...
Pour parler de l'humanité, nul n'est besoin d'en faire le portrait. L'oeuvre, peu importe ce qu'elle représente (si elle représente) et peu importe comment, a toujours comme sujet la dimension humaine. L'oeuvre est humaine à la base, car exécutée par l'homme et destinée à l'homme. Le but ultime de l'oeuvre étant cette relation qu'elle crée (ou doit créer) entre le spectateur et elle-même. C'est cette relation qui est importante par dessus tout et finalement c'est probablement ce qui peut donner sa «valeur» à l'Art. Par relation, je désigne cette dynamique, ce mouvement, ce changement qui s'induit dans l'âme du spectateur qui sera amélioration, éveil, remise en question et qui jouera - consciemment ou pas - au niveau de ses perception, de sa compréhension, de sa connaissance (de soi, des autres, du monde). Ainsi,l'oeuvre se doit d'être la plus riche possible (sans être surchargée) et que cette richesse ait un potentiel communicable au spectateur, pour qu'elle puisse ainsi remplir sa fonction de contribuer à l'évolution de l'humanité (même à la plus petite échelle). L'élément de liberté est aussi profitable dans une oeuvre; moins elle contraint à une seule interprétation, plus son impact a de chances d'être profond, car il encourage le spectateur à aiguiser ses perceptions et à les utiliser d'une façon créative. Ceci est possible dans l'art figuratif, mais peut-être d'avantage dans l'abstrait (et la poésie).

vendredi 19 juin 2009

Cloisonnement

Alice au pays des merveilles

mercredi 10 juin 2009

Démarche générale


La photographie peut nous désapprendre à regarder. À regarder comme nous avons appris à le faire, c'est-à-dire rechercher des éléments connus, pré-assimilés; regarder sans chercher à voir véritablement.

La photographie, qui à la base a été inventée pour créer des documents objectifs, rendant compte du réel, peut être utilisée pour contester ces limites mêmes qu'elle cherche à renforcer. Le fait qu'elle ait pour but de confirmer notre vision de la réalité - qui s'attache à la surface plutôt qu'à essayer de voir au-delà - donne encore plus de force à une démarche qui cherche à modifier notre relation au réel, à libérer nos perceptions de cette inertie.

Notre réalité visuelle (et conceptuelle) est la matière première du médium photographique. Le fait de la rendre méconnaissable ou du moins d'utiliser l'aspect du sujet pour en détourner la signification est un moyen d'abattre les frontières de nos perceptions, de solliciter les autres outils de compréhension qui sont à notre disposition et donc de créer un élargissement de notre réceptivité. Cette ouverture réceptive est un des fondements essentiels sur lesquels doivent se construire une nouvelle humanité; plus libre, plus consciente, plus créative, plus confiante…


lundi 1 juin 2009

Mon père


Dans une de nos discutions sur l'art, l'artiste. La seule personne avec laquelle je parle vraiment de ces choses.

Diaporama du projet Limites de la rationalité