Sans m'identifier à ceci en me disant philosophe - loin de là - je crois que ceci s'applique beaucoup à ma situation, car cela me rappelle pourquoi j'avais commencé ce blog au début. C'était justement pour former ma pensée, pour me forcer à l'articuler et pour l'exposer aux intempéries à l'extérieur de ma boîte crânienne. Je croyait pouvoir faire de ce lieu un lieu d'échange, mais je me suis trompé. Partir ce blog seul et d'une façon très personnelle et pensant pouvoir y greffer d'éventuels collaborateurs était un peu naïf. C'était et c'est resté un lieu de réflexion personnel exposé à tous qui prennent le détour, une petite bouteille de verre où je suis le seul à glisser des messages par le goulot.
Pour revenir à la citation d'Alan Watts, je crois que cela s'applique bien à d'autre forme d'expression/réflexion. Par exemple, l'auto-critique, les exigences envers soi et sa création peuvent facilement être un frein à l'exposition de celle-ci. Vouloir s'améliorer, pousser plus loin, complexifier, synthétiser, perfectionner son oeuvre; tous ces désirs ne doivent pas constituer un blocage à l'appréciation de cette oeuvre, si en devenir qu'elle puisse être. Car est-on jamais en parfaite maîtrise de nos moyens (de réflexion et création), cesse-t-on jamais d'apprendre et de d'améliorer, peut-on jamais arriver à une extrémité où tout est parfait, bien dosé et sans faille, où le moment serait parfaitement idéal pour finalement révéler au grand jour l'«accomplissement ultime»? Je ne crois pas, pour moi la perfection fait référence à un état d'immobilité qui ne peut exister, car, même s'il était possible d'y parvenir, cet exploit se solderait par la mort, car je ne conçoit l'immobilité comme faisant partie de la vie.
Max, je suis bien content que tu ais ce genre de réflexion, car pour moi la philosophie est à la base de la vie consciente. Se poser des questions, et sois heureux mon ami, cela ne fait que continuer si nous ne l'oublions pas. C'est ça le piège de viellir, arrêter de se poser des questions, par manque de temps, première excuse, par peur du changement, deuxième excuse et finalement par paresse. Et ça arrive toujours un jour, heureusement on peux en sortir. Il ne faut pas en vouloir à ceux qui sont en pause, il faut plutôt les motiver à se remettre en marche. Merci Nancy, ce fut une rencontre extraordinaire pour mon réveil. Mais en fin de compte, on réveille que ce que l'on a en dedans et crois moi c'est plein et merveilleux.
RépondreSupprimerFrançois